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Guimiliau

La commune de Guimiliau se révèle être un véritable centre d’attraction pour les amateurs d’art et les touristes désireux de découvrir une certaine identité de la Bretagne. Son enclos paroissial est en effet considéré comme l’un des plus somptueux de la Vallée de l’Elorn. Il est vrai qu’il en possède tous les atouts : église, clocher, porche, sacristie, chapelle, ossuaire, baptistère, chaire à prêcher, autels, buffet d’orgue, bannières brodées…

L’environnement
La concentration de richesses artistiques au sein de l’enclos paroissial de Guimiliau rappelle aux visiteurs l’opulence des XVIème et XVIIème siècles, lorsque la commune bénéficiait du commerce des toiles de lin. L’entrée monumentale ouvre donc une perspective sur un ensemble architectural complet. L’église du XVIème siècle, pour sa majeure partie, est flanquée d’un clocher Beaumanoir, d’un porche et d’une sacristie. Le grand ossuaire, bâti au milieu du XVIIème siècle, fut transformé en chapelle consacrée à Sainte Anne. Il conserve une chaire extérieure d’où le recteur pouvait haranguer ses paroissiens.

L’histoire
Le grand calvaire de Guimiliau fut réalisé par au moins deux artistes, entre les années 1581 et 1588. Une gravure pourrait indiquer le nom de l’un d’entre eux, sans que cela puisse être affirmé. Toutefois, le traitement des sculptures permet de distinguer deux styles différents. Pour les remarquer, il suffit d’observer les regards des personnages traités de manière réaliste dans un cas et de manière totalement figurée dans l’autre.

L’architecture et la sculpture
Le calvaire se compose d’un massif garni de quatre contreforts percés d’arcades. Un escalier donne accès à la plateforme d’où le célébrant pouvait porter ses prêches. Une seule croix se dresse à son sommet. Elle est l’œuvre d’une restauration menée en 1902 par Yann Larc’hantec. Une certaine impression de mouvement se dégage de cet ensemble regroupant plus de 200 personnages. Ce sentiment s’exprime aux visiteurs par le biais de drapés, arborant des plis sinueux et ondoyants.

Des scènes remarquables
– Katell Golet (Catherine la perdue) est une jeune femme à qui la tradition populaire rapporte le fait d’avoir promis d’épouser le premier prétendant qui la ferait danser une nuit entière. Un jour, après avoir épuisé ses prétendants, un jeune homme l’entraîna dans une danse interminable l’obligeant à honorer ses engagements. Cet homme qui n’était autre que le Diable condamna Katell Golet aux affres de l’Enfer.
– Les pèlerins d’Emmaüs constituent une scène unique dans l’iconographie des sept calvaires monumentaux de Bretagne.
– Les quatre évangélistes prennent place sur les quatre contreforts. Ils sont représentés avec leurs attributs symboliques (aigle, lion, bœuf, ange).